Un bijou de petite église, dans son écrin de verdure, au bord de l'eau. Voilà Faugheen, un lieu-dit près du village de Bonmahon, sur la côte. On se croirait seul au monde, un jour comme celui-ci.
C'est un ancien site monastique, et l'on imagine aisément pourquoi les Cisterciens ont choisi ce lieu, au XIIème siècle. Il ne survivra qu'une soixantaine d'années: les Normands s'emparèrent des terres, mais l'église continua d'être utilisée. Encore aujourd'hui, une messe est célébrée en plein air une fois par an, en été.
Un paysage bucolique, un ruisseau, un canard et sa cane qui remontent le fil de l'eau, un banc pour le promeneur...
Comme partout en Irlande, l'église est entourée du cimetière. Ce n'est pas morbide, j'aime les vieilles pierres, les sculptures, les histoires que l'on découvre. (ce n'est pas le cas ici, mais les graveurs avaient parfois le sens de l'humour...). Il faut d'abord y entrer, dans ce cimetière. On escalade...
Les pierres tombales sont de tous genres: des plus simples ...
... aux plus élaborées, avec commentaires explicatifs: celui qui repose ici a été injustement expulsé par un propriétaire odieux (et ses descendants se sont bien vengés en dénonçant la chose!)
C'est un cimetière irlandais, les croix nimbées sont bien entendues présentes (et celle en arrière-plan a aussi une harpe!)
J'imagine assez bien qu'à une autre époque de l'année, ça pourrait être peu rassurant comme paysage...
En face, le champ abandonné où se trouvait le monastère.Il n'a jamais été cultivé depuis. L'eau du ruisseau alimentait aussi un moulin.
Nous ressortons de façon plus civilisée, en empruntant le portail récemment graissé. (J'en ai eu plein les doigts, heureusement qu'il y a beaucoup d'herbe).
Retour par la côte, nous découvrons une petite baie, et un îlot qui nous intrigue. Un panneau au bord de la route nous indique qu'il s'agit de "Gull Island", c'est à dire l'Ile aux mouettes -ou aux goélands, bref, aux oiseaux de mer. Mon objectif n'est pas très puissant, mais on distingue tout de même l'activité sur le rocher!
Nous arrivons au bercail juste avant le coucher du soleil.